La technique

Raku

L'origine du Raku est liée au bouddhisme zen et à la cérémonie du thé. Le bouddhisme est arrivé au Japon en passant par la Chine, au XIIème siècle. Il s'est uni avec le shintoïsme et a gagné en importance. Ce sont les moines bouddhistes qui ont inventé le rituel du thé qui, plus tard, au XVIème siècle, s'est transformé en cérémonie de thé atteignant tous les milieux sociaux (aristocratie, guerriers samouraïs, etc…).
Il existe deux sortes de Raku : le Raku rouge, cuit à basse température, à 800°C et le Raku noir, cuit à 1200°C. Pour le Raku rouge, les pièces sont engobées à l'ocre rouge, biscuitées au four à bois ou à charbon en réduction pour obtenir des voiles gris. L'émail est transparent et assez épais.

Pour le Raku noir, après le biscuit, les pièces sont émaillées avec un émail qui contient beaucoup de fer et de manganèse. Les pièces émaillées sont séchées sur le four alimenté de bois ou de charbon puis ensuite cuites pendant une heure. A l'aide d'une pince, les bols sont sortis du four, et grâce à un refroidissement rapide, on obtient des craquelures. Les bols sont alors prêts pour servir le thé.
En Occident, le technique Raku a été découverte au début du XX siècle par des potiers comme Bernard Leach qui a décrit son expérience dans " Le livre du potier ". C'est Paul Soldner qui a développé la technique aux Etats-Unis et qui a inventé la réduction de l'émail après la sortie du four. C'est le début du Raku moderne qui a pris de l'importance en Europe ces dernières années seulement.

Le déroulement d’une cuisson Raku à l’occidentale: Les pièces biscuitées et émaillées sont cuites rapidement aux alentours de 1000°. Quand l’émail est en fusion, les pièces sont sorties à l’aide d’une pince et plongées dans des combustibles de végétaux (sciure, paille, feuilles, etc…) où intervient l’enfumage.
La combustion modifie chimiquement l’état de l’émail les oxydes métallique (cuivre, argent), contenus dans l’émail, mettre permettent de développer des couleurs métallisées, lustrées, changeantes selon la lumière. Le feu, entre l’oxydation et la réduction, permet d’obtenir une gamme de couleurs très variées. Avec le refroidissement rapide, l’air ou l’eau, on obtient des craquelures. Les pièces sont ensuite nettoyées des traces de carbone restant en surface. La terre, l’émail, le feu sont l’essence même du Raku qui élimine toutes les possibilités de productions répétitives, permettent au contraire un travail sur d’infinies variations.

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